La communauté, devenue les "Dames de Sainte-Aure", assure le fonctionnement d'un pensionnat de jeunes filles.
 
Louis Ferdinand de France, Dauphin du Viennois, 1729-1765, fils de Louis XV et père de Louis XVI, choisit le couvent comme établissement de pièté en l'honneur du Sacré-Coeur de Jésus.
 
Le Dauphin Louis de France, très pieux fit établir une clôture et introduire la règle de Saint-Augustin, et aussi consentit 1500 livres de rente aux soeurs. Cette même année est acheté l'Hôtel de Vaugremont (sis au 16 rue Tournefort).
 
Mgr Bazin de Bezons vend à l'Abbé Grisel l'Hôtel de Sainte-Aure (ex-Hôtel de Lutteaux).
 
Fin de la construction par l'architecte-entrepreneur Claude-Martin Goupy du bâtiment d'angle 20 rue Tournefort  (anciennement Neuve Sainte-Geneviève) et rue du Pot de Fer.
 

A la Révolution, le pensionnat est fermé.
Emile Loubet étant Président de la République, nouvel exil temporaire des Bénédictines à Moignelée en Belgique à la suite de menaces d'expulsion.
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Sous Napoléon III, exil temporaire des Bénédictines à Bayeux et à Pau à la suite des événements liès à la guerre de 1870.
Vue aérienne (avec emplacements)
Vue aérienne
Il s'agit désormais de l'ensemble d'habitation des Résidences du Panthéon.
Les rares Bénédictines restantes quittent les lieux et se replient à Rouen au couvent de l'Immaculée Conception, la chapelle et la basilique sont désaffectées et vendues avec le couvent à des promoteurs.
Démolition de la Basilique du Christ-Roi
Par lettre du 27 avril sous la signature d'un fonctionnaire du Ministre de la Culture Michel Guy du gouvernement de Jacques Chirac, sous la Présidence de Valéry Giscard d'Estaing, l'état refuse de s'engager pour le maintien et la protection des lieux.
 
A compter du 2 février, début de la démolition de la chapelle et de la basilique.
 
Le 24 décembre découverte sous la basilique, côté rue Amyot, de puits gallo-romains et d'une chapelle dédiée aux Dieux lares.
 
Dès le 15 janvier, la "Commission du Vieux-Paris" préconise la conservation de la chapelle, ce qui s'avèrera impossible.
Le sanctuaire, désigné basilique, sera consacré le 16 juin 1956 par le Cardinal-Archevêque de Paris, Mgr Feltin.
Une statistique Bénédictine de 1950 publiée à l'occasion du tricentenaire de la fondation du premier monastère des "Bénédictines l'adoration perpétuelle du Saint-Sacrement" attribue 42 couvents et 1600 moniales de cette congrégation (in "Priez sans cesse" - Desclée de Brouwer - 1953).
Basilique du Christ-Roi
La première messe est concélébrée le dimanche 27 octobre, le Maréchal Pétain étant le chef de l'Etat Français.
En mars, quelques mois avant son décès, accord et bénédiction du Cardinal-Archevêque de Paris, Mgr Dubois, au projet d'érection d'un sanctuaire dans le jardin du couvent.
Fin de l'achèvement du gros oeuvre et du clocher où sont installées les 3 cloches, bénies le 29 juin par le Cardinal Verdier.
Après l'obtention du permis de construire le 22 avril, début de la construction sous la houlette, d'abord de l'architecte Astruc (ayant déjà réalisé les églises N-D du Liban un peu plus haut dans la rue Lhomond et N-D du Travail, rue Vercingétorix) puis après son décès de l'architecte Lebout et pose de la première pierre par le Cardinal-Archevêque de Paris, Mgr Verdier, le 30 novembre de la Basilique du Christ-Roi.
Une partie des locaux est occupée par les "Religieuses de l'Immaculée Conception".
Marie Danzé
Arrivée de Marie Danzé, Soeur Olive puis Soeur Marie du Christ-Roi    ⇒
Dans son couvent qualifié de "Petite Bethléem", la communauté se développe sous l'impulsion de la prieure Françoise de Bèze de la Bélouze, Mère Sainte-Marie.
Couvent des Bénédictines du Saint Sacrement ("L‘illustration" n°4300, p.116 - 1er août 1925)
Le couvent est désaffecté.
 

Le 15 thermidor an IV (2 août 1796), les bâtiments sont vendus comme biens nationaux et se trouvèrent entre les mains d'une trentaine de propriétaires.
 
Après la période révolutionnaire, la Congrégation des Bénédictines se reconstitue petit à petit et la vie régulière reprend son cours normal.
 
Acquisition du Couvent de Sainte-Aure par les "Bénédictines de l'adoration perpétuelle du Saint-Sacrement".
Reconstruction et agrandissement de la chapelle, désormais sous la protection de Sainte-Aure.                                                                           ⇒
Le 6 avril décès de Mère Mechtilde, fondatrice des "Bénédictines de l'Adoration Perpétuelle du Saint-Sacrement".
 

Bénédiction de la chapelle du monastère.
Sainte-Aure
Petit à petit, la communauté ne cesse de s'agrandir pour finalement occuper tout l'ilot Tournefort/Amyot/Lhomond/Pot de Fer.
Coeur Sacré de Jésus
Fondation de l'Institut des "Bénédictines de l'Adoration Perpétuelle du Saint-Sacrement" (voir page dédiée à l'histoire de cette congrégation) qui ne s'installeront dans les lieux qu'en 1808.
Louis XIV étant Roi, le pape Clément IX érige l'Institut en Congrégation des "Bénédictines de l'Adoration Perpétuelle du Saint-Sacrement".
 
Création par le Frère Julien Gardeau, Chanoine Régulier de la Congrégation de France, curé de la paroisse de Saint-Etienne du Mont, de la communauté des "Filles de Sainte-Théodore", installée dans les bâtiments de la rue Tournefort, après quelque temps rue des Poules (actuellement rue Laromiguière).
"En 1597, il s'y rend tous les jours, y traite ses affaires privées en même temps que celles de l'Etat, il passoit son temps à jouer à la paume, écrit Pierre de l'Estoile, et estoit d'ordinaire à la Sphère"
"Cette sainte maison avait été bâtie précisément sur l'emplacement d'un jeu de paume fameux du quatorzième au seizième siècle qu'on appelait le Tripot des onze mille diables"
 
C'est aussi à la Sphère qu'aimait jouer d'Artagnan et que Montdory et sa troupe, ayant quitté l'Hôtel de Bourgogne, donnèrent en 1634 la première représentation de "La veuve", comédie de Pierre Corneille. Avant eux, selon Elizabeth Belmas (in "Jouer autrefois"), ce jeu de paume fut fréquenté par Henri IV :
Chez Henri Sauval ("Histoire et recherches des antiquités de la ville de Paris") ou chez Julien de Gaulle ("Nouvelle Histoire de Paris") ainsi que chez d'autre auteurs (Lebas), on trouve trace en ces lieux (avec entrée par l'actuelle rue Tournefort) d'un jeu de paume nommé le "Tripot des onze mille diables" et qui fut ensuite appelé le "Tripot de la sphère", François 1er régnait alors.
"En histoire la chronologie est le socle de tout" affirme Max Gallo, Immortel et Niçois, et aussi notre ex-voisin de la place du Panthéon, dans une interview au Figaro (6 sept. 2013). Voici donc une tentative de constitution d'une chronologie des principaux évènements historiques survenus en ces lieux du 33 rue Lhomond, ou en relation directe avec eux, depuis le milieu du XVIe à la fin des années 1970 au XXe siècle  :
Outre la page spécifique du site consacrée aux écrivains "de la rue" et donc, à Victor Hugo, ce dernier, dans Les Misérables (II, Cosette, Livre VI, Le Petit Picpus, Chapitre VIII, "Post cordal apides"), indique au sujet du bâtiment des Bénédictines :
   Rue Lhomond
            
              Instrumentum laboris